jeudi 20 décembre 2012

setif aine l fouwara belle
setif 

Les opérateurs du secteur du tourisme de la wilaya de Sétif se sont retrouvés dernièrement à l’hôtel El Hidhab pour remettre en activité leur association AOT (association des opérateurs du secteur du tourisme), en présence de représentants des directions du tourisme et de l’artisanat.

Cette association, qui a été agréée en décembre 2001, était un trait d’union entre les professionnels du tourisme, les agences de voyages et les établissements hôteliers. Au décès de son premier président, Gharzouli Rezki, l’association s’est un peu dispersée et ce, malgré les efforts de quelques membres du bureau qui ont continué à activer et à essayer de promouvoir le secteur. Cette mise en veille a duré jusqu’en 2007, date à laquelle les opérateurs du tourisme ont décidé de relancer une association capable de les représenter et de faire valoir leur créneau. Les membres de l’ancien bureau ont présenté leur bilan financier et moral. De ce rapport, il ressort que l’AOT , grâce à ses efforts, a réussi à faire entendre raison aux autorités en ce qui concerne la taxe de séjour, qui a été supprimée, et la taxe d’entretien, réduite de 50% par l’APC. L’association a aussi organisé et participé à de nombreux séminaires et journées de formation et d’information au niveau local et national. L’association réunit 37 agences touristiques et 35 établissements hôteliers. Selon un hôtelier présent sur les lieux, 98% des hôtels de Sétif datent de l’époque coloniale et les nouveaux investissements datent de 4 ou 5 ans. La plupart de ces établissements, toujours selon les professionnels du secteur, sont victimes de la nouvelle réglementation régissant le secteur de l’hôtellerie. Les anciens hôtels comme les nouveaux, sont loin d’être en conformité avec les normes du ministère du Tourisme et beaucoup exerceraient sans agrément. Les vieilles bâtisses menacent ruine et pour de nombreuses nouvelles autres, les normes de construction n’ont pas été respectées ; d’ailleurs les habitations « dépassent » de quelques étages. Le classement, lui aussi, pour ceux qui en ont déjà bénéficié, n’est plus d’actualité. Une opération de reclassement du parc hôtelier, riche de plus de 700 chambres, s’effectuera entre juin et septembre 2007. Alors que la demande dans le secteur du tourisme connaît un bond formidable dans la wilaya, la profession tend à se clochardiser. Des établissements sont inaccessibles aux petites bourses set pour se renflouer, nombre d’entre eux sont devenus de vrais foyers de prostitution. Les agences de tourisme souffrent elles aussi d’une réglementation « non étudiée » et impossible à appliquer qui tend à mettre le métier en péril. Le cahier des charges imposé aux agences par le ministère des Affaires religieuses en est l’exemple parfait. L’élection du nouveau bureau de l’Association des opérateurs du secteur du tourisme s’est ensuite déroulée dans une entente parfaite. Les opérateurs ont tous souhaité œuvrer pour la promotion et le développement du secteur du tourisme dans la wilaya de Sétif et ce, pour l’intérêt de tous. Les portes de l’association restent ouvertes aux divers acteurs de ce secteur.

ville de setif

Sétif, par sa situation de ville carrefour sur un site naturel caractérisé par une croissance urbaine considérable résultant de la conjugaison de plusieurs facteurs socio-économiques et spatiaux.
Ce dynamisme est dû essentiellement à :

* Une structure urbaine bien définie matérialisée par un tracé radio concentrique, et articulée autour du centre historique.
* Un tertiaire supérieur important (structures bancaires et commerciales importantes)
* Un haut niveau d'équipement (Université, C.H.U, Parc omnisport… etc)
* Une base industrielle appréciable (Zone industrielle, Zone d'activité)
* Réseau routier et ferroviaire important lui permettant d'asseoir son développement social et économique.
* Un projet d'autoroute et un aéroport en cours de réalisation renforçant la dynamique de la ville et confirmant sa place dans le hiérarchie urbaine nationale.

Les Monuments Historiques


La muraille Byzantine: Imposante muraille de pierres taillées, conservée en grande partie qui entourait une forteresse byzantine, construite vers l'an 540. Restaurée et accessible au public.
Le rempart et tour de garde Islamique : Construit au 11ème siècle par les Fatimides, conservé en partie côté Nord-est de la citadelle.
Jardin Epigraphique, " Emir Abdel Kader " : Avenue Said Boukhrissa et Ibn Sina, à 50 mètre au Sud de la citadelle, longeant le grand boulevard, menant vers Alger au Sud et vers Béjaia à l'Est, s'étend le jardin " Emir Abdel Kader " ex Jardin d'Orléans qui offre aux visiteurs outre ses richesses florales, ses trésors de bas-reliefs et fragments épigraphiques de l'époque Romaine ; très agréable à visiter.

Tombeau de " Scipion l'Africain " : 1 Km à l'Ouest de la citadelle et en face de l'université côté Nord, se trouve un grand mausolée Romain sous le nom de " Tombeau de Scipion " (Surnom illustre de la famille Romaine Cornelia : P.Cornelius Scipia Africanus Major). Il est daté de la fin du 3ème début du 4ème siècle Après J-C, le mausolée est à ce jour bien conservé, mais un viole de mystère l'a toujours entouré.
Tombeau de Scipion l'Africain
Ain El-Fouara (Place de l'indépendance) : Célèbre fontaine située au centre ville sur l'axe Alger-Constantine. Réputée par la fraîcheur et l'abondance de son eau. Un vieux dicton local disait " celui qui aura bu de son eau y reviendra aussitôt". En savoir plus sur Ain El Fouara : www.ainelfouara.com


La ville touristique de Djanet connaît actuellement un mouvement intense de touristes étrangers venus apprécier la splendeur des sites naturels et touristiques disséminés à travers le parc national du Tassili N'ajjer, dans la wilaya d'Illizi.
L'ensemble des structures d'accueil touristiques, hôtels, centres d'accueil, lieux de résidence et de détente, affichent complet, a affirmé un opérateur privé du secteur, M.Ahmed Khirani.
Les touristes convergent, depuis l'ouverture de la saison touristique en octobre dernier, vers la région de Djanet à bord de vols charters assurés par plusieurs compagnies aériennes, dont la compagnie nationale Air Algérie et Aigle Azur, et de nombreuses agences de voyages et de Tours opérateurs.
D'autres touristes, nationaux et étrangers, ont décidé de rallier la région de Djanet par voie terrestre, en vue d'apprécier, en foulant le sol désertique, la beauté naturelle des chaînes montagneuses rocheuses et des dunes de sable. Les statistiques de la direction du tourisme font état de l'accueil, depuis l'ouverture de la saison, de plus de 2.174 touristes de différentes nationalités étrangères, européennes notamment. L'intérêt pour la destination Algérie, notamment son grand sud, devrait donner un nouveau souffle aux activités commerciales, à l'instar du secteur de l'artisanat qui connaît parallèlement un développement florissant, eu égard à l'écoulement de ses produits auprès des touristes. M. Brihmet, artisan à Djanet, a indiqué que le regain d'intérêt pour le grand sud, notamment pour la ville de Djanet, augure d'une saison touristique prometteuse favorisant la promotion du produit touristique saharien et son artisanat.
Pour sa part, M. Zegri Ahmed, responsable d'une agence touristique, a indiqué que la perle du désert Djanet constitue une destination privilégiée des touristes qui optent pour les sites de Tigherghert, Tamrit et Dider pour marquer l'avènement du Nouvel an 2010. La relance du tourisme dans la région devrait être appuyée, selon le directeur du tourisme, par la signature de conventions entre opérateurs et le secteur en vue de contribuer à l'essor du produit touristique et de l'artisanat, à travers les différentes régions de la wilaya d'Illizi.
La quarantaine d'agences de tourisme activant dans la région a contribué à l'élaboration d'un riche programme devant répondre, au titre de cette saison, à l'attente des touristes et invités du Tassili N'ajjer, a signalé le directeur du tourisme d'Illizi.

sites touristiques en Algerie

Le Sahara est aujourd’hui le premier désert du monde, en superficie. Environ 8 millions de km2, dont 2 millions pour le Sahara algérien.       
La structure des roches et des dunes de sable vous offrent de splendides couchers de soleil. Les oasis qui le traversent offrent un spectacle de paradis dans ces etendues peu verdoyantes.
Pourtant, dans ce grand desert, il y’a de la vie. Des villes et des hommes vivent au gré du temps en dehors de tout stress de la vie quotidienne. Les touaregs, d’origine berbere sont les plus anciens habitants de ce grand desert.
Menant une vie semi nomades, Ils n’ont pas de frontieres, leur origine s’etendant jusqau confins de la région subsaharienne (Mali, niger ).
LAGHOUAT : Première Oasis située au seuil du désert à 404 km d’Alger. Elle tire son nom de ses jardins très célèbre. Laghouat est le principal marché de la confédération des Ouled Nails, fondée par les Hilaliens au 10e siècle. Les quartiers pittoresques sont Le Chettet au Sud,  La mosquée El-Attik. L’artisanat : Les tapis de Djebel Amour à points noués. Aux environs de Laghouat, vous pourrez visiter  le Ksar pittoresque de Tadjemout, le siège de la Zaouia des Tidjani, lequel demeure un important lieu de pélerinage.
La vie d’un marché est toujours une agréable attraction pour
l’observateur étranger intéressé par l’économie locale
et la psychologie des habitants.
La place du marché de Ghardaia est entouré d’arcades
et de boutiques, c’est un lieu de rencontre fort animé
jusque tard dans la soirée.
Au marché on y vend toute sorte d’objets en particulier
de superbe tapis dont la réputation dépasse largement
les frontières de la vallée du M’Zab.
En s’élevant vers la vieille ville, en direction du minaret,
par des ruelles en escaliers, on croise à mi-hauteur une
rue circulaire, qui marquat jadis la limite de la cité.
Plus loin, on passe devant un trou aménagé dans un
rocher protégé par une grille. C’est la fameuse grotte
de « Mademoiselle DAIA » .
Cette demoiselle se serait réfugiée dans cette grotte
pendant 3 jours, avant que le feu du foyer qu’elle
allumait chaque soir pour faire cuire ses maigres
aliments, n’attira l’attention du saint homme qui devait
l’épouser et fonder la ville dont le nom même rappelle
cette belle histoire : GHAR-DAIA, la grotte de DAIA
Laghouat entre le passé et le présent:
Fondée par les Hilaliens, tribu berbère zénète, l’oasis de Laghouat, à 400 kilomètres d’Alger, est aujourd’hui une ville moderne importante. Chef lieu de wilaya, Laghouat déroule ses strates successives au visiteur patient — période berbère,arabe, turque, française — qui cèdent la place à la nouvelle ville, édifiée après 1962. Si les premiers témoignages (Ibn Khaldoun évoque un village) remontent au XIe siecle, la ville prit un essor remarquable au XVIe siecle, lorsque Si Hadj Aïssa en devint le saint patron et mit à l’abri les populations des villages avoisinant à l’interieur d’une enceinte fortifiée. Un période chantée notamment dans les poèmes de Ben Keriou, chantre du melhoun, poésie rurale très prisée encore aujourd’hui. Beaucoup plus tard, c’est le peintre-écrivain Eugène Fromentin qui lui donna le surnom toujours vivant de « ville des jardins ». Dans ce décor de cinéma à ciel ouvert, Lakhdar Hamina tourna une partie de son film Chronique des années de Braise , Palme d’or à Cannes en 1975.

Tlemcen la capitale des Zianides mise sur le tourisme


L'objectif visé par les responsables étant de faire mieux connaître la place du tourisme et de l'hôtellerie dans l'économie nationale, afin de choisir et d'assumer un modèle de développement touristique, de développer l'offre hôtelière et élever sa qualité.
Dans ce sillage, le pôle d'excellence touristique à Tlemcen, inscrit dans le programme du ministère, répond à la demande d'un marché et doit avoir une autonomie suffisante pour pouvoir rayonner à l'échelle nationale et/ou internationale.
Dans ce sillage, la wilaya de Tlemcen s'attelle sérieusement à la promotion de quelque huit zones d'extension touristique. Cette opération, qui sera menée par la direction du Tourisme, vise à créer l'activité touristique et des circuits touristiques en synergie avec un projet de développement territorial. Au niveau de la wilaya de Tlemcen, la direction du Tourisme va prendre en charge deux zones d'extension touristique (ZET) d'une superficie de 100 hectares chacune au niveau des zones côtières de M'cirda et de Souk Tléta ainsi que la réalisation d'un village touristique pour un volume de 150 millions de dollars. Le village disposera d'une capacité de 732 lits, outre un hôtel 5 étoiles, des bungalows, villas individuelles, ainsi que d'autres commodités à caractère récréatif.
A cela, d'autres ZET totalisant une superficie de près de 400 hectares, réparties à travers les régions côtières, entre autres, Sidna Ouchaa et Honaïne.
Un total de lits dépassant les 1.500 sera concrétisé, afin de pallier le déficit enregistré et encourager par-là le secteur du tourisme, notamment le tourisme balnéaire. De par sa position géographique extrêmement stratégique, elle est appelée à devenir une destination de choix dans la carte touristique du pays et à jouer un grand rôle dans la promotion de la destination, non seulement Tlemcen mais l'Algérie. Si le choix a été porté sur Tlemcen, tout simplement la région recèle des atouts naturels diversifiés et des potentialités touristiques exceptionnelles, marquées en plus de son littoral et ses paysages ainsi que par un patrimoine matériel et immatériel riche. Cependant et dans le but d'encourager un tourisme intégré et développer une stratégie commune de sauvegarde de la nature et des paysages, qui demeure une priorité absolue, la direction du Tourisme a proposé d'autres actions visant l'aménagement des sites naturels touristiques, à l'image des grottes de Béni Add, El-Ourit ainsi que les stations thermales. Des investissements importants s'annoncent dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie, dans une optique de diversification des marchés, des modes d'hébergement et de l'offre touristique, en vue de défendre la position de la destination touristique, surtout dans cette contrée qui possède des merveilles en culture, artisanat, sites et monuments, plages, etc.
Le secteur du tourisme tend à reconquérir ses lettres de noblesse, avec la mise en place d'une politique qui entend bien se propager jusqu'au cœur des coins les plus enclavés du littoral, qui compte 23 plages dont seulement une dizaine est autorisée à la baignade. A Tlemcen, faut-il le rappeler, le tourisme occupe une très grande place dans l'économie car il est créateur d'emplois, et tous les indicateurs montrent que l'activité touristique s'est accrue et la tendance se poursuit aujourd'hui, grâce à la manifestation de «Tlemcen capitale de la culture islamique». Etant l'un des secteurs qui connaît le plus fort taux de développement économique dans la région de Tlemcen, puisque la saison estivale a drainé plus de 8 millions d'estivants, le tourisme est désormais l'un des pôles attractifs de la région, et il représente une source économique non négligeable. Pour atteindre les objectifs d'ici à l'an 2025, les décideurs du secteur sont à pied d'œuvre pour atteindre l'objectif tracé.
Si le métier de l'hôtellerie exige la maîtrise de certaines compétences comportementales, et si aussi cet exercice impose une culture polyvalente, il est à noter que la direction du Tourisme propose la classification de sites et vestiges pour leur protection, notamment le plateau de Lalla Setti, le Grand Bassin et la Maison du patrimoine de Nédroma.
Par ailleurs, la direction du Tourisme a prévu, dans le cadre du plan de développement du tourisme à l'orée 2025, plusieurs actions importantes dont notamment le village touristique à Moscada, dans la daïra de Marsat Ben M'hidi. Ce projet, a-t-on indiqué, inscrit dans le cadre de l'investissement touristique pour un volume d'investissement de 150 millions de dollars US, dispose d'une capacité de 732 lits. Il s'agit d'un hôtel 5 étoiles, de bungalows et autres commodités. Les responsables du secteur sont conscients que le métier de l'hôtellerie est un exercice complet car il fait appel à la culture, à la civilisation, à la science, à la pédagogie et à la sociologie. Ils misent beaucoup sur ce secteur pour mieux développer la région économiquement. Aussi faut-il comprendre que le métier de l'hôtellerie, restauration et du tourisme n'est pas à la portée du premier venu, mais de celui qui en a fait ses preuves, de quelqu'un qui a une haute culture et qui l'a choisi avec amour et conviction. Dans ce contexte, la direction du Tourisme mise également sur la formation et le perfectionnement du personnel pour répondre à toutes les demandes du touriste. Ceci dit que le tourisme ne pourra jamais servir de locomotive à l'économie dans un pays ou une région qui ne respecte pas toutes ces conditions. Le développement de cette branche jeune de l'économie est tributaire de la mise en place d'une ressource humaine à qualification rigoureuse et pointue, respectant tous les principes et réglementations, imposés tant au niveau local que régional.
Sur le plan culturel, Tlemcen demeure l'une des plus importantes cités au Maghreb arabe qui a vécu le passage de plusieurs dynasties, notamment les Almohades, les Mérinides. Tlemcen a été longtemps marquée par de nombreux sites et objets qui faisaient la fierté de toute une région.
Ces lieux de beauté, lieux de mémoire ne sont pas une liste de rescapés mis sous bulle après avoir échappé de justesse aux agressions des envahisseurs, notamment les Turcs et les Français. A Tlemcen, toutes ces merveilles existent, on peut les rencontrer, les faire parler, les faire voyager, les naviguer, les escalader, les habiter, les respirer, les caresser…. De nombreux touristes étrangers visitent ces lieux.
Ainsi et dans le cadre de protéger ces lieux, plus de 15 milliards ont été accordés pour réhabiliter la médina de Tlemcen. A cela, s'ajoutent les différentes opérations menées visant la restauration de quelque 100 sites dont notamment Mansourah, Bab El-Karmadine, des mosquées, etc.
Ceci dit, la mise en valeur des monuments historiques, véritable repère de la ville et de toute la société de Tlemcen, permet un élargissement et un enrichissement des motivations touristiques, surtout que Tlemcen est considérée comme étant un musée à ciel ouvert composé de plus de 50 sites dont un important nombre classé.

capitale de la culture islamique 2011, la "perle du Maghreb" a vu plusieurs hôtels ouvrir récemment leurs portes. La ville d’art et d’histoire profite de l’événement pour promouvoir la région.
Hotel Renaissance à Tlemencen. Hotel Renaissance à Tlemencen. © Véronique Narame, à Tlemcen
Un nouveau pôle touristique algérien  ? Sacrée Capitale de la culture islamique 2011 par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco), Tlemcen est, pendant un an, sous les projecteurs du monde musulman. Premier effet, et pas des moindres : cette distinction a dopé les projets hôteliers. Nombreux sont les établissements qui ont ouvert leurs portes depuis avril, début des festivités.
Clientèle d'affaire et familiale
C’est le cas du Renaissance, un 5 étoiles géré par le groupe américain Marriott (dont c’est le premier contrat en Algérie). Avec 12 suites et 192 chambres à 9 000 dinars la nuit (environ 85 euros) en offre de lancement (12 000 dinars ensuite), l’établissement cible, à long terme, la clientèle apportée par l’université de Tlemcen, mais aussi par les compagnies pharmaceutiques et gazières qui se réunissent fréquemment en symposium dans la région.
L’hôtel Les Zianides surfe lui aussi sur le buzz. Construit par l’architecte Fernand Pouillon et inauguré en 1975, cet établissement de l’Entreprise de gestion touristique de Tlemcen a été rénové avant de rouvrir ses portes, le 31 mars. Sept suites, 142 chambres, 400 couverts… Il affiche un taux d’occupation de 75 % à 80 %, notamment grâce aux délégations venues de nombreux pays musulmans, mais aussi des États-Unis, de Pologne, d’Espagne… Livré à la même date, le Pomaria, d’inspiration arabo-andalouse, s’est quant à lui orienté vers une clientèle familiale, avec une cinquantaine de chambres (entre 6 000 et 7 000 dinars la nuit) et un restaurant de 250 couverts.
Pérenniser
Des projets tous azimuts
L'extension et la réhabilitation du parc hôtelier algérien s'accélèrent sur l'ensemble du territoire : hôtel El-Aurassi à Alger, centre touristiques Les Andalouses à Oran, hôtel Gourara à Timimoun... Le groupe Accor est engagé dans la construction d'un programme de 36 hôtels Ibis, Novotel et Etap, en partenariat avec la Société immobilière et d'exploitation hôtelière algérienne. En juin, deux Ibis ont été inaugurés, à Oran et à Tlemcen. A Constantine, la réalisation d'un autre établissement est en cours. Le groupe Dahli (Hilton d'Alger), d'Abdelouahab Rahim, se lance pour sa part dans la réalisation d'Alger Medina, un complexe de 75 ha comprenant un centre d'affaires, un espace commercial, un port de plaisance et des équipements hôteliers. Les travaux avancent, dit-on, lentement.
La « perle du Maghreb » saura-t-elle pérenniser sa fréquentation ? « J’espère que cette affluence n’est pas seulement conjoncturelle et que cela s’inscrira dans la durée », confie un hôtelier. Le directeur du nouvel hôtel Renaissance, André Saadé, se montre, de son côté, optimiste. Notamment parce que l’établissement peut espérer attirer la clientèle d’affaires qui afflue à Oran (située à 170 km), deuxième ville du pays, et à Arzew, pôle pétrochimique de la Sonatrach.
Pour Saïd Boukhelifa, conseiller au ministère du Tourisme, l’Ouest algérien est de mieux en mieux équipé pour satisfaire une clientèle souhaitant prolonger son séjour dans des établissement hôteliers haut de gamme. « Les hommes d’affaires disposent, à Oran, du Méridien et de son centre des congrès d’une capacité de 3 000 places, mais aussi du Sheraton, de la chaîne hôtelière Eden et, à Tlemcen désormais, du Renaissance Marriott. »
Enfin, Tlemcen veut profiter de sa proximité avec le Maroc (qui a accueilli près de 10 millions de touristes en 2010) et notamment avec Oujda, ville située à 60 km. Si d’aventure l’ouverture des frontières entre les deux pays était entérinée, il serait alors loisible de combiner les deux destinations pour relancer le tourisme dans la région.

Annaba Quel avenir pour le tourisme ?


Peu connue des touristes étrangers, Annaba offre pourtant une grande opportunité pour les amoureux de la nature, de conjuguer les plaisirs balnéaires et le tourisme de montagne.
Annaba, qui figure comme pièce maîtresse du pôle touristique d'excellence nord-orientale, qui se constitue des wilayas de Skikda, El-Tarf, Guelma, Souk-Ahras et Tébessa est, aujourd'hui, en pôle position pour la mise en place d'un schéma directeur d'aménagement touristique, tel que décidé par les autorités du pays, pour une véritable relance du secteur. Annaba, qui dispose d'immenses plaines et de somptueuses montagnes adossées à des plages de rêves, dont certaines sont classées parmi les meilleures à l'image de la baie de Chetaïbi, qui draîne chaque année des milliers d'estivants nationaux et quelques rares étrangers, ne fait pas l'attrait du tourisme international, à l'image de nos voisins. Pourtant, rien qu'au nord-est, l'Algérie dispose, entre Skikda, Annaba et El-Tarf, de quelque 300 km de côtes et de 87.000 ha de forêts devant en principe constituer un point d'appui touristique pour le développement du secteur en question. Annaba, à elle seule, constitue la meilleure porte d'entrée au pays. Elle pourrait devenir un lieu privilégié des touristes européens. Malheureusement, les choses ne tournent pas comme on le veut pourtant la région dispose d'importants atouts majeurs pouvant stimuler le tourisme international à l'effet de l'existence, entre autres, de six lacs principalement localisés au niveau de la wilaya d'El-Tarf, de dix massifs montagneux, d'une trentaine de sources chaudes, qu'elle soit déservie par un réseau routier neuf renforcé par l'autoroute transmaghrébine, des aéroports, des ports de commerce et de voyageurs, de trois bassins de plaisance, de grands centres urbains et de grandes agglomérations...
En plus de cela, la région dispose également d'une faune assez importante, tel le cerf de barbarie, le sanglier, l'anguille, la loutre, le tout ponctué par le parc national d'El-Kala, à vocation écologique, surplombé par les majestueuses montagnes du Djebel Béni-Salah... Avec tout cela, le tourisme ne tourne pas rond. Pourquoi ? Parce que, selon certains observateurs, les contraintes sont multiples, dont les plus contraignantes sont celles liées à la rigidité et/ou absence de textes réglementaires devant libéraliser le secteur et lui permettre une ouverture certaine à l'investissement. Car les procédures actuelles sont très lourdes et complexes et ne permettent aucunement ou très difficilement, l'accès au foncier.
A ce jour, au vu des contraintes administratives, les zones d'expansion touristiques n'ont connu aucune évolution malgré le tracé existant qui les délimite. Certains opérateurs soulèvent la lenteur des études 
d'aménagement de ces zones et les difficultés d'adaptation aux nouvelles techniques d'information et de communication. Ces situations, nos interlocuteurs les lient particulièrement aux insuffisances partenariales inter-secteurs, à un déficit flagrant d'encadrement, à l'inexistence d'infrastructures d'accueil répondant aux normes internationales et surtout à la méconnaissance d'une grande partie du patrimoine touristique national. Enfin, les partenaires et les différents opérateurs, accordent une grande importance aux résultats des assises régionales et nationales du tourisme, pour espérer une véritable prise en charge de ce grand pan de l'économie nationale à ressources inestimables. Pour cela, ils comptent voir se dresser un véritable inventaire des potentialités existantes et une levée certaine de toutes les contraintes empêchant le développement durable du tourisme en Algérie.
«Ce qui est important aujourd'hui, c'est d'abord, mettre à la disposition du secteur un portefeuille du foncier, mis en valeur et accessible aux investisseurs en leur évitant la lourdeur de l'administration pour l'étude des dossiers déposés», nous a fait savoir un opérateur touristique qui ajoute que «l'Etat doit aussi mettre en place un dispositif d'intéressement à même d'attirer l'investissement étranger supporté par une politique de communication, qui mettra en évidence la valeur et l'image de chaque pôle afin de permettre une meilleure adhésion de l'investissement et encourager le partenariat en multipliant, bien évidemment les sites de formation et en optant pour une mise à niveau du secteur touristique en Algérie».
Pour un autre responsable d'une agence touristique, la société doit aussi faire valoir les produits touristiques locaux en développant l'artisanat et autres produits du terroir, comme l'on fait et le font nos voisins d'Est et d'Ouest. A cet effet, un institut touristique d'envergure s'impose en tenant compte des atouts locaux, régionaux et internationaux en plus des besoins en formation et d'accompagnement. Avec cela, on pourrait espérer une relance du tourisme.